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Contraste renforcé

augmentation du smic bayonne

18 décembre 2025

Revalorisation du SMIC au 1er janvier 2026 : ce qui change pour les employeurs et salariés

Comme chaque début d’année, le salaire minimum interprofessionnel de croissance fait l’objet d’une actualisation destinée à maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs les plus modestes. Pour 2026, cette évolution s’inscrit dans un contexte économique marqué par une inflation maîtrisée et une progression modérée des rémunérations. Le GE64 vous détaille les nouvelles grilles applicables dès le premier jour de 2026.

Une augmentation de 1,18 % validée pour 2026

Après avoir été augmenté de 2 % en novembre 2024 de manière anticipée, le SMIC n’avait connu aucune modification au début de l’année 2025. Les organisations syndicales et le groupe d’experts mandatés pour examiner cette question se sont réunis mi-décembre afin d’évaluer le projet gouvernemental. La hausse retenue atteint donc 1,18 % à compter du 1er janvier 2026.

Cette progression résulte d’un mécanisme de calcul précis qui repose sur deux composantes distinctes. D’une part, l’inflation mesurée spécifiquement pour les 20 % des foyers aux revenus les plus faibles. Entre novembre de l’année dernière et le même mois de 2025, cette inflation hors tabac s’est établie à 0,6 %. D’autre part, le dispositif intègre la moitié du gain de pouvoir d’achat observé chez les ouvriers et employés sur leurs salaires horaires de base.

Sur la période comprise entre septembre 2024 et septembre 2025, ces rémunérations ont augmenté de 2 % tandis que la hausse des prix atteignait 0,8 %. Le gain de pouvoir d’achat constaté s’élève donc à 1,19 %, dont la moitié (0,595 %) vient s’ajouter au coefficient d’inflation pour déterminer la revalorisation finale.

Les nouveaux montants applicables en France métropolitaine et outre-mer

Grille de rémunération pour la métropole et la plupart des DOM

À partir du 1er janvier 2026, les employeurs devront appliquer les montants suivants :

Le taux horaire brut passe de 11,88 euros à 12,02 euros. Pour un salarié à temps plein travaillant 151,67 heures mensuelles, la rémunération mensuelle brute s’établira à 1 823,03 euros, contre 1 801,80 euros actuellement. Cela représente une progression de 21,23 euros bruts par mois.

Après déduction des cotisations sociales, le salaire net mensuel atteindra environ 1 443,11 euros. Cette grille s’applique en métropole ainsi qu’en Guadeloupe, Guyane, Martinique, à La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.

Situation particulière de Mayotte

Le département mahorais conserve un régime spécifique avec un SMIC fixé à 87,5 % du montant net applicable dans l’Hexagone et les autres territoires ultramarins. Le taux horaire brut passera de 8,98 euros à 9,33 euros au 1er janvier prochain. Pour un poste à temps plein, cela correspond à une rémunération mensuelle brute de 1 415,05 euros au lieu de 1 361,97 euros. L’augmentation relative atteint 3,90 %, supérieure donc au pourcentage métropolitain.

Le minimum garanti ajusté à 4,25 euros

Parallèlement à l’évolution du SMIC, le minimum garanti connaît également une légère revalorisation. Cette valeur de référence passe de 4,22 euros à 4,25 euros. Bien que ce montant puisse sembler anecdotique, il joue un rôle important dans le calcul de nombreux éléments de la vie professionnelle.

Le minimum garanti sert notamment à évaluer les frais professionnels que peuvent engager les salariés : déplacements, restauration sur le lieu de mission, hébergement temporaire. Il intervient également dans le calcul de certains avantages en nature comme le logement de fonction ou la nourriture fournie par l’employeur. Enfin, plusieurs prestations sociales utilisent ce barème comme référence pour déterminer les montants alloués.

Mécanisme de sauvegarde en cours d’année

Le système français prévoit un dispositif de protection supplémentaire qui peut s’activer entre deux revalorisations annuelles. Si l’indice des prix à la consommation progresse d’au moins 2 % par rapport au niveau observé lors de la dernière actualisation, une augmentation automatique intervient dans les mêmes proportions.

Cette clause de sauvegarde garantit que les salariés rémunérés au minimum légal ne subissent pas une érosion significative de leur pouvoir d’achat en cas de poussée inflationniste soudaine. Le contexte actuel, caractérisé par une inflation modérée, rend toutefois peu probable l’activation de ce mécanisme en 2026.

Points de vigilance pour les entreprises

Les employeurs doivent anticiper cette revalorisation dans leur gestion de la masse salariale. Au-delà de l’ajustement du salaire de base, il convient de vérifier que l’ensemble des éléments de rémunération (primes, heures supplémentaires, avantages divers) respectent bien le nouveau plancher légal.

Les bulletins de paie de janvier devront mentionner le nouveau taux horaire. Les entreprises utilisant des logiciels de paie devront s’assurer de leur mise à jour avant la première édition de 2026. Certaines conventions collectives prévoient des grilles salariales indexées sur le SMIC : une révision complète des barèmes peut s’avérer nécessaire.

Par ailleurs, les apprentis et les titulaires de contrats de professionnalisation perçoivent une rémunération calculée en pourcentage du SMIC. Leur rémunération évoluera mécaniquement avec la revalorisation, selon leur âge et leur niveau de formation.

Une mesure qui concerne plusieurs millions de salariés

Si le SMIC ne représente qu’un seuil minimal, de nombreux travailleurs perçoivent une rémunération très proche de ce montant. Les secteurs du commerce, de la restauration, des services à la personne ou encore de la sécurité comptent une proportion importante de salariés directement concernés par cette revalorisation.

L’impact macroéconomique de cette mesure reste modeste compte tenu du faible pourcentage d’augmentation. Néanmoins, pour les foyers dont les revenus se situent à proximité du minimum légal, chaque euro supplémentaire compte dans le budget mensuel. Les 21,23 euros bruts gagnés représentent environ 17 euros nets, soit de quoi couvrir quelques dépenses contraintes supplémentaires.

Perspectives pour l’année à venir

L’évolution du SMIC en 2026 reflète une situation économique relativement stable. L’inflation contenue et la progression modérée des salaires ne justifiaient pas une revalorisation plus importante selon les experts consultés. Cette augmentation de 1,18 % s’inscrit dans la continuité des mécanismes automatiques prévus par la législation.

Les débats sur le niveau du salaire minimum demeurent récurrents. Certains acteurs plaident pour des revalorisations plus ambitieuses afin de lutter contre la précarité et de stimuler la consommation. D’autres mettent en garde contre un effet potentiellement négatif sur l’emploi, particulièrement dans les petites entreprises dont les marges sont contraintes.

Le GE64 accompagne les entreprises du Pays Basque et du Béarn dans l’application de ces nouvelles dispositions. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question relative à la gestion sociale de votre structure ou pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans vos démarches administratives.

 

À retenir : À partir du 1er janvier 2026, le SMIC horaire brut atteindra 12,02 euros, soit 1 823,03 euros mensuels pour un temps plein. Cette hausse de 1,18 % résulte de la combinaison entre l’inflation constatée chez les ménages modestes (0,6 %) et la moitié du gain de pouvoir d’achat des salaires de base (0,595 %). Le minimum garanti passe quant à lui à 4,25 euros.